Réalisation :Tscherkassky Peter
Montage :Tscherkassky Peter
Son :Tscherkassky Peter
Ce film fait partie de la Trilogie Scope réalisée entre 1997 et 2001 qui comprend également L’arrivée et Dream Work. Dans Outer space, le réalisateur explore les possibilités de travailler un film préexistant, en l’occurrence The Entity de Sidney J. Furie, réalisé en 1982 et traduit l’horreur de celui-ci en faisant violence à la pellicule. Ainsi les points de montage craquent, la bande son grince.
Production :Sixpack Film (Vienna)
Réalisation :Tscherkassky Peter
Interprétation :Deneuve Catherine | Shariff Omar
Montage :Tscherkassky Peter
Ecran blanc. Tabula rasa. Panavision. L’Arrivée, comme la lumière pure de la projection, comme le blanc de la surface qui attend l’empreinte du réalisateur, illumine le spectateur. Avec L’Arrivée, Peter Tscherkassky reprend au départ, retourne à la lumière et aux frères Lumière, qui, à l’époque, ont fait un film sur l’arrivée d’un train. Et puis la pollution commence, la "story", si l’on veut : un frémissement sur la piste sonore, un craquement, une crépitation, un bourdonnement. Un voile gris s’approche du côté droit, la perforation d’une pellicule. L’Arrivée fait du cinéma à partir d’erreurs, d’incartades : Des demi-images - les images nébuleuses d’une délégation grise dans une gare quelconque - pénètrent la surface blanche, convergent de gauche et de droite, se heurtent, se séparent de nouveau. Le matériel d’origine remonte à "Mayerling" (1968) un mélodrame habsbourgeois du britannique Terence Young. La couleur Eastman, autrefois présente, a été exorcisée par le réalisateur. Tscherkassky poursuit ici une re-lecture radicale en cinémascope: un train arrive et entre en collision avec sa propre réflexion. Les évènements se précipitent: Tscherkassky hystérise les images, leur fait perdre leur certitude, croise les pistes sonores avec les bandes de perforation, change le positif en négatif, éventre son matériel, inside out et upside down, des images fantômes: derrière le voile d’une pellicule toujours en amok, touchées par la panique de la machine cinématographique, une vedette de cinéma chancèle vers le baiser final - Catherine Deneuve descend, un homme (Omar Sharif, cela sonne comme j’arrive) se précipite vers elle, un baiser, un bonheur, une fin. L’Arrivée est la préparation d’un film, le mélodrame des valeurs de vue déplacées, orchestré par le plaisir du désastre. (Stefan Grissemann) L’Arrivée is Tscherkassky’s second hommage to the Lumière-brothers. First you see the arrival of the film itself, which shows the arrival of a train at a station. But that train collides with a second train, causing a violent crash, which leads us to an unexpected third arrival, the arrival of a beautiful woman – the happy-end. Reduced to two minutes L’Arrivée gives a brief, but exact summary of what cinematography (after its arrival with Lumiéres train) has made into an enduring presence of our visual enviroment: violence, emotions. Or, as an anonymous american housewife (cited by T. W. Adorno) used to describe Hollywood’s version of life: "Getting into trouble and out of it again." (Peter Tscherkassky)
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