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Films réalisés par Matthew Barney

Cremaster 2

1999 | 20 | 79'0 | U.S.A


Production :Barbara Gladstone et Matthew Barney
Réalisation :Barney Matthew
Scénario :Barney Matthew
Interprétation :Mailer Norman | Barney Matthew
Image :Strietmann Peter
Musique :Bepler Jonathan

Résumé

Deux histoires, apparemment indépendantes, se déroulant dans deux lieux et à deux périodes historiques distinctes, se superposent. La première s’inspire du roman de Norman Mailer, " Le chant du bourreau ", fondé sur un fait divers. Gary Gilmore (interprété par Matthew Barney), fils de mormons établis dans l’Utah, a été exécuté après avoir assassiné un jeune pompiste en 1977. À l’époque, sa condamnation à mort, la première depuis dix ans dans cet état, fit l’objet d’une importante polémique. Elle a lieu ici dans une arène de sel et prend la forme d’un rodéo très ritualisé. La seconde histoire, qui se déroule sur le glacier Columbia au Canada, met en scène le magicien d’origine hongroise Harry Houdini (interprété par Norman Mailer), rendu célèbre par ses numéros de métamorphose lors de l’exposition internationale de Chicago en 1893. Le lien entre ces deux histoires est, selon la thèse défendue par Norman Mailer, d’ordre généalogique : Harry Houdini serait en effet le grand-père de Gary Gilmore. L’ensemble de Cremaster 2 est scandé par deux thèmes récurrents : d’une part, l’organisation sociale et le système reproductif des abeilles (la ruche symbolise à la fois l’Utah et les mormons), d’autre part, la foi et la philosophie mormones, selon lesquelles un péché ne peut s’expier que par le sang. (Texte établi d’après Julia Garimorth pour le Guide de l’exposition The Cremaster Cycle au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris – Co-édition Paris-Musées/BeauxArts Magazine 2002)

www.cremaster.net

Cremaster 1

1995 | 20 | 40'0 | U.S.A


Production :Barbara Gladstone et Matthew Barney
Réalisation :Barney Matthew
Scénario :Barney Matthew
Interprétation :Domination Marti
Image :Strietmann Peter
Musique :Bepler Jonathan

Résumé

L’action se déroule sur la pelouse synthétique bleue du Bronco Football-Stadium de Boise State University (Idaho) et à l’intérieur de deux dirigeables Goodyear en lévitation au-dessus du stade. Dans une parfaite symétrie, chaque zeppelin décoré en style Art déco est habité par un équipage de quatre hôtesses vêtues d’un uniforme strict renvoyant aux années 1930. Au centre des ballons, une table est recouverte de grappes de raisin (blanc dans un cas, noir dans l’autre). Le personnage principal du film, une femme blond platine (interprétée par Marti Domination) apparaît tantôt dans un dirigeable, tantôt dans l’autre, recroquevillée sous la table où elle tente de faire glisser des raisins par un orifice ménagé dans la nappe. En arrangeant les grains de raisin selon des figures géométriques, elle commande directement les mouvements des danseuses qui exécutent sur le terrain des figures évoquant des organes sexuels. Construit sur le schéma d’une comédie musicale, Cremaster 1 est accompagné d’une musique d’ambiance typique. Le film évoque d’emblée les chorégraphies de Busby Berkeley dans les années 1930. Ce que retient surtout Matthew Barney, c’est le dérèglement, le fait qu’il y ait toujours une fille qui n’est pas en rang, qui exécute un geste imparfait. (Texte établi d’après Julia Garimorth pour le Guide de l’exposition The Cremaster Cycle au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris – Co-édition Paris-Musées/BeauxArts Magazine 2002)

www.cremaster.net

Cremaster 3

1999 | 20 | 181'0 | U.S.A


Production :Barbara Gladstone et Matthew Barney
Réalisation :Barney Matthew
Scénario :Barney Matthew
Interprétation :Serra Richard | Mullins Aimee | Barney Matthew
Image :Strietmann Peter
Musique :Bepler Jonathan

Résumé

L’ambition et son pouvoir sont au centre de Cremaster 3, le chapitre le plus complexe du cycle. L’action principale se déroule dans le Chrysler Building à New York, dans les années 1929-1930, au moment de sa construction. À l’époque, la construction de l’immeuble fut marquée par un conflit opposant le syndicat des maçons à celui des métallurgistes. S’inspirant de cette querelle, Matthew Barney superpose l’architecture du Chrysler au rite d’initiation des francs-maçons. Chez ces derniers, la progression se fait en trois grandes étapes (apprenti-compagnon-maître) et est marquée par une série d’épreuves. Seule une volonté inflexible permet d’accéder de la base au plus haut niveau et d’atteindre la perfection qui rapproche de Dieu. Cremaster 3 s’ouvre et se clôt par la légende celte de la formation des îles de la mer d’Irlande. Deux géants un irlandais et un écossais vont s’affronter. Le plus petit d’entre eux eu recours à la ruse pour l’emporter. Cremaster 3, le kaléidoscope du cycle : Ultime épisode à avoir été réalisé, il occupe une place stratégique au sein du cycle. Par son emplacement central dans la série, il fonctionne en miroir par rapport aux autres en étant lié à Cremaster 2 par l’entremise de Gary Gilmore et à Cremaster 4 à travers l’Irlande. On y décèle de nombreuses allusions à l’ensemble du cycle : cinq voitures Chrysler, cinq bouquets de fleurs, cinq équipes de jockey, etc. Ces éléments portent les couleurs et les symboles des cinq Cremaster. Par ailleurs, dans la scène de " The Order ", à chacun des cinq étages du Musée Guggenheim de New York, se rejoue, allégoriquement et dans l’ordre, le condensé symbolique de chaque épisode. (Texte établi d’après Julia Garimorth pour le Guide de l’exposition The Cremaster Cycle au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris – Co-édition Paris-Musées/BeauxArts Magazine 2002)

www.cremaster.net

Cremaster 4

1994 | 20 | 42'0 | U.S.A


Production :Artangel, Londres ; Fondation Cartier pour l’Art C
Réalisation :Barney Matthew
Scénario :Barney Matthew
Interprétation :Barney Matthew
Image :Strietmann Peter
Musique :Bepler Jonathan

Résumé

La compétition est également au centre de Cremaster 4. Le film se déroule sur l’île de Man, situé entre l’Irlande et l’Ecosse et déjà évoquée à la fin de l’épisode précédent. Elle est célèbre pour sa course de motos annuelle, le " Tourist Trophy ", et pour abriter une espèce rare de bélier, le " Loughton Ram ", dotée de deux paires de cornes exceptionnellement longues. Cremaster 4 s’articule autour de trois actions simultanées : deux équipes concurrentes font le tour de l’île, tandis que le candidat Loughton (joué par Matthew Barney !) arpente des sous-terrains visqueux ; ils sont chacun assistés par une triade de " fées " asexuées et bodybuildées qui facilitent ou retardent leur progression respective. La symbolique du 3. Le chiffre 3, nombre fondamental exprimant un ordre intellectuel et spirituel, est omniprésent tout au long de Cremaster 4. Les personnages occupent le récit selon une organisation tripartite : le candidat Loughton, les deux équipes et les trois fées –version fantasques des Trois Grâces. Elles-mêmes (et en particulier leurs chignons) définissent les trois problématiques du scénario : l’élévation, l’abaissement et l’état intermédiaire. Le symbole ternaire apparaît enfin dans la dialectique des couleurs conduisant l’élément jaune (ascendant) et l’élément bleu (descendant) vers l’unité idéale, identifiée par la couleur verte. (Texte établi d’après Julia Garimorth pour le Guide de l’exposition The Cremaster Cycle au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris – Co-édition Paris-Musées/BeauxArts Magazine 2002)

www.cremaster.net

Cremaster 5

1997 | 20 | 54'0 | U.S.A


Production :Barbara Gladstone et Matthew Barney
Réalisation :Barney Matthew
Scénario :Barney Matthew
Interprétation :Andress Ursula | Barney Matthew
Image :Strietmann Peter
Musique :Bepler Jonathan

Résumé

Budapest, avec ses trois lieux emblématiques du XIXe siècle, l’Opéra National, le Pont des Chaînes et les Bains Gellert, sert de cadre romantique au dernier épisode du cycle. La reine des Chaînes (interprétée par Ursula Andress) déclenche par son chant l’apparition des autres protagonistes : " her Diva ", " her Magician ", et " her Giant ", (joués par Matthew Barney). La reine assiste en spectatrice unique à la performance de sa Diva, personnage asexué habillé de rubans roses qui escalade l’arche du proscenium avant de perdre l’équilibre et de chuter brutalement à terre. Devant ce spectacle, la reine s’abandonne au souvenir nostalgique de son amant le magicien et se lamente sur la mort présumée de ce dernier. En effet, à l’instar de Harry Houdini, son magicien s’est enchaîné pieds et mains avant de se jeter du pont des chaînes dans le Danube. Mais, contrairement à Houdini, l’amant de la reine n’est, lui, jamais remonté à la surface. (Texte établi d’après Julia Garimorth pour le Guide de l’exposition The Cremaster Cycle au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris – Co-édition Paris-Musées/BeauxArts Magazine 2002)

www.cremaster.net