Production : Les films de l’Astrophore
Réalisation : Alain Cavalier
Scénario : Alain Cavalier
Image : Alain Cavalier
Montage : Alain Cavalier | Françoise Widhoff
Son : Alain Cavalier
Entre introspection et rêverie, Alain Cavalier, nous fait partager les réflexions que lui inspirent les lieux d’aisance refuges de son enfance à aujourd’hui. Un quotidien trivial transformé par un filmeur singulier.
Les toilettes, les cabinets, les W.C., les chiottes ont été, avec les fonds de jardins, les refuges de mon enfance. Je croyais avoir des secrets : objets ou pensées. Les autres devaient les ignorer. Sinon, danger. Dans ces endroits clos, solitude pleine d’affirmation et de bien-être. J’ai gardé le pli. Devenu cinéaste, les toilettes se sont imposées comme un lieu construit pour être filmé. La simplicité de la fonction, les variations, les volumes, les axes, les bruits, tout y invite à des emboîtages cinématographiques. Je suis rarement proche d’une toilette publique ou privée sans m’y enfermer avec ma caméra. Dans l’espoir d’un lien imprévisible entre l’endroit et mon sentiment du jour. Souvent me revient, dans ces lieux d’aisance, cette phrase de Pascal à variations sans fin selon chacun : "Qui fait l’ange fait la bête". Elle m’aide a nourrir un mouvement entre le haut, le bas, l’horizontal. La mort récente de ma mère assure la métamorphose des plans pour qu’ils dépassent l’enfance. C’est l’effacement de l’ancien, peut-être aussi de mon attachement pour les toilettes. Elles deviendraient plus simplement lieu d’acceptation et de retour à la poussière. Alain Cavalier
Date de diffusion :
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